Nounours !!

Les rayons de soleil filtrèrent à travers la fenêtre pour venir éclairer mon petit nid. Sentant la lumière remplir ma chambre, j'ouvris les yeux doucement. Le matin … Une source de bonheur, une partie de la journée qui annonce comment va se dérouler la journée. Le matin, les oiseaux chantonnent permettant aux gens de se lever dans la gaieté et la joie. Ah que j'aime les matins ! Surtout celui là ! Aujourd'hui, c'est ma première mission. C'est un événement important pour moi. C'est très important. C'est pourquoi ce matin je me suis levée aux aurores. J'étais pressée de partir à l'archipel pour executer ma mission. Je sautai du lit toute contente et enfilai un slim jean, une chemise à mon courtes marron à carreaux avec ma paire de converse. Je reajustai mes vêtements avant de passer en coup de vent dans la salle de bain pour me coiffer et me laver la tête et les dents. J'inspirai un dernier coup l'odeur de propre de ma maison. J'étais assez maniaque sur les bords. Ma maison était toujours propre et rangée. Bon passons ces détails inutiles. J'attrapai mes armes au passage et fermai ma porte à clé. Dehors, la nuit était encore là. Mais on pouvait percevoir un brin de lumière au loin, au dela de l'infini étendue d'eau que je pouvais percevoir. Je ne m'attardai pas sur le paysage. Il fallait que j'aille à l'archipel immédiatement. Ma mission, ma première mission m'attendait. J'avais tellement hâte que j'en tremblais. Courant vers la forêt, j'entrepris ma transformation une fois dans les bois. Je sentis cette sensation agréable de liberté m'envahir. Mon corps s'agrandissait, ma peau se recouvrait d'une épaisse couche de fourrure et mes pupilles s'agrandirent passant du bleu au vert. Au fur et à mesure de ma course, ma force augmenta en même temps que ma vitesse. Mon odorat et ma vue decuplée me permirent de mieux me repérer dans les bois, esquivant les arbres et les éventuels obstacles qui pourraient me gêner. Une chaleur énorme émanait de mon corps de canin. Cette température stable me permettait de servir de radiateur potentiel et me transmettait une énergie inépuisable tant que la température ne changeait pas. Le vent slalomait dans ma couverture de poils, me fesant frissonner de plus belle. J'aimais être en loup, j'aimais ressentir cette légèreté, cette force incommensurable. Être libre, voilà ce que j'aimais … Mon coeur battait à un rythme normal mais je sentais que plus j'approchais, plus la crainte d'échouer me prenait. Je ralentis ma course à la vue des marches de l'Archipel. Mes pattes volumineuses ne me simplifiait pas la tache. Je glissai sur les escaliers trop petits par rapport à ma taille impressionnante. A vrai dire, je ne fesais pas la taille d'un loup normal … J'étais deux fois plus grosse, plus épaisse et plus performante. Je fus coupée soudainement dans ma pensée. Un groupe entier d'êtres humain arrivèrent en courant et en poussant des hurlements perçants. Un rugissement vint briser les voix. Ce bruit là, n'était pas un grognement normal. Il me paralysa sur place, hérissant mes poils. L'animal qui avait fait ce bruit était vraiment énorme. Je repris forme humaine m'avançant avec prudence dans la foule. Brutalement, un homme m'entraina dans sa course.

M'sieur !

Lorsqu'il tourna son visage vers moi, la peur fut lisible en tout points. Mais quelle était la chose qui les effrayée tant ? Je dégluttit face au visage terrifié du vieil homme. Ce dernier me devisagea de haut en bas, regardant plusieurs fois de suite mes oreilles et ma queue. J'avais l'impression d'être une bête de foire.

Mademoiselle ! Il faut s'en aller ! Le monstre démolit tout ! Il ne faut pas y aller ! Il ne faut pas que vous mourriez, Okami.

Comment … Comments savez vous ?

Seul les Okami possèdent des oreilles et une queue de loup. Le temps presse. Filons !

Désolé mais je suis en mission ici justement pour stopper ce grabuge.

L'homme me regarda avec de gros yeux. Je me sentis génée. Puis finalement, son visage se détendit. Il me regarda une dernière fois avant de s'en aller, me laissant seule sur les marches de l'Archipel. Un rugissement brisa de nouveau le silence. Je frissonai. Je pris mon courage deux mains et grimpa les dernière marches qui me séparait de mon but. Arrivée en haut, je poussai un cri surpris. Un énorme ours se dressait sur ses pattes et menaçait un enfant. Prise d'une folie passagère, je courus vers l'enfant aussi vite que je le pouvais et le pris dans mes bras au moment où l'ours s'abattit sur nous. L'enfant poussa un cri de terreur. L'ours ne pesait pas comme une plume. Son poids écrabouillait mon dos faible. J'avais mal j'avoue. L'envie de sauver l'enfant m'enivra complétement. Je repris ma forme de loup. Mon pelage blanc parcourut ma peau mate. Mes membres grossirent et s'étirèrent. Ce n'était en aucunement douloureux. Une fois mon évolution finit, je me retournai violemment pour expulser l'ours de mon dos. Celui ci valsa à quelques mêtres. Cela ne l'empecha de se relever immédiatement et de foncer sur nous. L'enfant entre mes jambes, moi prêt à bondir. C'est alors que je remarqua la chaine sur la patte de l'ours. Elle était recouverte de sang. Pourquoi ? Je n'eus pas le temps de réflechir plus. L'ours fondit sur moi. Pour ne pas me déplacer et risquer de blesser l'enfant, il fallait que je devie l'ours. Seulement, il devait être très en colère à cause de la douleur que lui cause la chaine et je ne voulais pas lui faire plus de mal. Ce moment de reflexion me valut encore une erreur. L'ours me percuta de plein fouet, m'entrainant dans sa chute dans les escaliers. Heureusement que j'avais poussé l'enfant au dernier moment car sinon, il serai écrasé sous notre poids. Je tentai de stopper la chute mais les marches trop anciennes se brisèrent. Je m'agrippai de justesse à une ruine solide, agrippant l'ours au passage. Celui saignait énormément. Je m'en voulais car je ne voulais pas lui causer ces blessures. Une fois les dernières pierres tombaient, je lachai la ruine et l'ours. Ce dernier s'asseya par terre et gémit. Touché par ce comportement si inattendu de l'ours, je m'approchai de lui avec prudence aprés avoir repris forme humaine. L'animal me regarda interloqué par ma subite transformation. Je lui souris pour le rassurer. Quand je fus prés de lui, j'observai sa patte sanglante. Le pauvre ours s'était fait avoir par un piège. Il n'avait pas réussi à l'enlever seul et c'était arraché une bonne partie de la chair. Je fis une grimace et entrepris d'enlever la cause de ses douleurs. Avec difficulté, lenteur et sureté, j'enleva delicatement le piège et le lança au loin dans les debris de l'Archipel.

Et voilà mon gros !

L'ours se remit sur ses quatres pattes et me lecha la joue. Je souris et passa ma manche sur ma joue humide. La fameuse bête féroce repartit chez elle, me laissant avec l'enfant. Ce dernier courut vers moi et me sauta dans les bras. Par pur reflexe, je le rattrapai. Il me sourit et me remercia.

Merci merci !

De rien petit bout !