Une demande particulière

Ce jour-là, le soleil irradiait le ciel et la terre, la chaleur au sol était infernale. Tout le village essayait de se rafraîchir comme il pouvait, certains enfants s’amusaient devant un étang d’eau qui a été créé pour l’occasion. J’étais ce jour-ci sans mission, une journée horriblement ennuyeuse avec comme seul tâche rapporter un bidon d’eau fraîche pour la maison. J’étais allongé comme une loque à l’ombre d’un arbre près du jardin. J’entendais les enfants s’amusaient, rigoler, se chamailler, je me disais que la vie était belle à cette époque. Ma mère me faisait ma piscine à moi et je m’amusais tout seul avec mes chats dans l’eau. De plus mon père avait toujours des idées des plus loufoques pour jouer avec moi, mais au moins il avait une étincelle de vie.

« Fini de penser au passé, il me faut ce bidon d’eau sinon les chats vont mourir de soif »

Avec entrain je me mis à tourner le dos à la maison et d’un pas décidé je pris la direction du puits le plus proche. Après quelques minutes de marche sous un soleil de plomb j’arrivais enfin au puits tant désiré. Je pris le bidon de 10 litres que je remplis au plus vite pour m’éviter de rester trop longtemps sous ce soleil. Une fois fini, je fis marche arrière en accélérant le rythme, pour revenir vite à la maison. A quelques mètres de ma destination j’entendis des pleurs venant de notre salon. Père broyais encore du noir, ces crises étaient de plus en plus rapprochées. Il m’était pratiquement impossible d’entendre ça de la part d’un ninja qui ne connaissait pas la peur et qui m’était tout en œuvre pour remplir ces missions. Une fois que je fus arrivé les bruits s’estompèrent, on entendait plus que le ronronnement des chats que j’élevais. Ma tristesse était forte, je me sentais impuissant et incapable de pouvoir le consolé. En levant la tête, vers le perron de la maison je l’aperçu. Malgré sa déchéance, il impressionnait toujours aucune personne ne niait que c’était surement l’homme le plus beau du village. Il gardait toujours autour de sa taille la lame longue de mère plus comme un souvenir que comme une arme. Après quelque secondes où il me fixé en se forçant à sourire il prit la parole d’un ton autoritaire, apparemment, il n’avait pas encore bu la moindre goutte d’alcool.

« Fils, je dois te parler à l’intérieur, c’est important ! »

« Le temps de posé le bidon et j’arrive »

Cela fait un moment que mon père n’a pas prononcé le moindre mots envers moi qui ne soit pas des réprimandes sur mon comportement. On dirait qu’ il commence enfin à se remettre de cette situation.
Une fois dans le salon, mon père était assis avec un papyrus enroulé avec une fine ficelle rouge. Dans sa main.

« Assis toi et écoute moi, j’ai des choses importantes à te dire au sujet de ton avenir »

Surpris par cette déclaration, je me demandais ce qui pouvait être aussi important pour qu’il y mette autant de sérieux. Surement qu’il y avait un lien entre ça et le papyrus, un message qu’il aurait reçu me concernant, tout ceci est étrange je pris la chaise la plus proche et écoutés attentivement ce que mon père avait à me dire.

« Je vais te confier le secret que j’ai reçu quand j’étais moi aussi Genin. Tu savais que mon ancien Senseï était le maître des lions, mais ce n’est pas tout son frère jumeau n’est d’autre que le maître des chats. Le jour où ta mère est morte, j’avais pour mission avec mon équipe de prendre contact avec lui. Cette mission fut un échec mais j’ai laissé un de mes lions pour espionner l’endroit après mon départ. Une foi la mort de ta mère passé, le lion était revenu avec l’endroit où le maitre se caché, dans mon chagrin, j’ai juste marqué l’adresse sur ce papyrus. Je veux que tu retrouves cette personne et que tu l’oblige à rendre le rouleau d’invocation qu’il a volé. Je sais que tu en as la capacité, dis-lui bien que tu es venu de ma part. Je t’aime Akeno ne perd pas l’envie qui te pousse à devenir ninja et deviens un grand maître. »

Après ces paroles des larmes coulées le long de ma joue, moi l’insensible, celui qu’on prenait pour le ninja sans émotion, fonda en larme comme un gamin qui aurait perdu son hoché. D’un grand geste je me nettoyais le visage et d’une voie encore très ému je pris la parole.

« Tant qu’il me restera un soupçon de vie je te promet que je trouverais et ramènerai ce rouleau, je t’aime aussi père »

En rouvrant les yeux, je vu enfin le sourire qu’il me faisait avant son changement. J’étais enfin envahi d’émotion heureuse, je me sentais bien.
Mon père se levait laissant le papyrus sur la table, il sortit dehors, quant à moi heureux comme un gamin de mon âge je décidai de faire un festin pour mon père et moi. Quelle insouciance, quelques secondes après son départ, j’entendis des paroles qui me soulevèrent le cœur.

« Akeno, pardonne moi j’espère que je resterais dans ton cœur !»

Puis plus rien juste la tête de mon père qui roula doucement sur le palier de la porte. Plus aucun mot, ne peut décrire ce que j’ai ressenti à ce moment-là. Bizarrement, j’ai réagi comme si rien ne s’était passé, je continuais à faire mon repas et n’est pas dit un mot pour signaler son suicide, pendant toute la durée du repas.